Situé au cœur de la Dombes des étangs, à mi-chemin entre Villars les Dombes et Saint-Paul de Varax, constitué d’un « cœur » construit autour de l’église et de la gare, et d’une trentaine de lieux-dits répartis sur les 1685 hectares de la commune.Celle-ci a une vocation essentiellement orientée vers l’agriculture et la pisciculture, avec une surface en eaux d’environ 400 hectares qui permet le développement d’une flore et d’une faune typique et riche, favorisant le tourisme et une importante activité cynégétique. Marlieux est un village d’environ 900 habitants.
Le village est heureusement situé à l’écart du tracé de l’ex-nationale 83 qui relie Lyon à Bourg en Bresse (D-1083 actuelle) devenue le siège d’un trafic considérable (entre 10000 et 15000 véhicules par jour).Un arrêt est aménagé sur la voie ferrée qui relie Marlieux à Lyon et Bourg en Bresse (quai modernisé en 2008). Une zône artisanale d’environ 3 hectares est située au sud du village.
Les bâtiments dignes d’intérêt sont l’église et le château dit « de la Ville » intimement liés à l’histoire du village.
L'église est mentionnée pour la première fois en 1106 sous le vocable de Saint Pierre aux liens.Elle dépend alors de l’abbaye Saint-Pierre de Lyon qui avait fondé un prieuré à Marlieux.En 1308 Humbert de Thoire –Villars donne sa terre de Marlieux à son épouse Eléonore de Beaujeu.Le village devient partie de la Principauté de dombes au début du quinzième siècle, après acquisition par Louis II de Bourbon.L'église sera modifiée considérablement au fil des siècles, surtout au 19ème avec reconstruction du clocher, adjonction d'une chapelle et réparation de la façade ouest.
Au XVI ème siècle, le village de Marlieux est entièrement entouré par une muraille avec, au sud , un immense étang qui alimentait un moulin, encore présent vers 1850.
En 1726, la population de Marlieux s’élève à 456 habitants dont 173 aux bourg, les autres étant répartis sans des hameaux voisins ( Les Bonnes, les Mures, le Perrin, la Villardière entre autres)
La première mention écrite de la terre de La Ville et de son château date du 6 novembre 1366 : la terre de La Ville était alors un petit fief - sans justice - appartenant au sire de Villars (puis de Thoire-Villars) et concédé à un vassal, en l’occurrence le chevalier Gilles d’Arlos.De la fin du XIVème siècle à la Révolution, sept familles se succédèrent comme tenanciers ou vassaux du fief de La Ville : d’Arlos, de Joyeu, de Francheleins, de Laye, des Hugonnières et Cusset.
Quant aux propriétaires du fief, leur histoire se rattache à la propriété de cette partie de la Dombes, qui appartint d’abord aux sires de Villars jusqu’en 1423, puis aux ducs de Bourbons, puis de Bourbon-Montpensier, jusqu’en 1693, ensuite aux Bourbons bâtards de France jusqu’en 1762, et enfin aux Rois de France (qui avaient déjà confisqué ces terres de 1523 à 1560).
N’oublions pas qu’en droit, ces terres de la sirerie de Villars – dont La Ville - appartenaient au Saint Empire romain germanique depuis 1032. L’éloignement de l’Empereur et les troubles de l’Empire favorisèrent l’indépendance des grandes familles féodales, comme les Villars. De plus, l’Empereur ne réagit pas lors de la réquisition du Roi de 1523 à 1560.
Le fief de La Ville possédait, à l’emplacement de l’actuel château, une maison-forte, type de construction fortifiée qui apparut en Dombes aux XIII-XIVèmes siècles. Il s’agissait d’un corps de logis rectangulaire, précédé d’une cour fermée de murailles à l’intérieur desquelles étaient certainement aménagées des dépendances ; un pont-levis qui permettait de franchir le fossé y donnait accès. L’ensemble possédait des tours.
Le système défensif était surtout constitué de douves : la maison-forte était construite sur une plate-forme, peu surélevée par rapport au terrain des alentours, rectangulaire, entourée d’un fossé en eau. De ce dispositif subsiste seulement une partie des fossés au tracé rectiligne (Est et Nord).
La maison-forte a été ravagée par un incendie au début du XVIIIème siècle et reconstruite sur le plan actuel. Le plan cadastral de 1810 montre une bâtisse en U avec le tracé complet des fossés médiévaux.
Le 5 mai 1808, les héritières de la famille Cusset vendirent la propriété de La Ville à Joseph Morel, d’une famille de Couzon-au-Mont-d’Or. En 1841, La Ville passa en héritage à une autre famille de Couzon liée aux Morel : les Remond. Hugues Remond, puis son fils Isaac, possédèrent La Ville et agrandirent progressivement leur patrimoine sur Marlieux. Ils dessinèrent le parc actuel organisé en bosquets avec la retenue d’eau enjambée par le pont (qui porte la date de 1852). D’importantes restaurations furent faites sur le château dans les années 1880-1890. Isaac Remond fut maire de Marlieux de 1865 à 1871 et resta au conseil municipal jusqu’à sa mort en 1909. Il donna le terrain du cimetière en 1858 et échangea de ses terrains pour bâtir la gare et établir différents chemins, comme celui de Marlieux à St-Nizier.
Sans descendance et propriétaire d’un patrimoine important, Isaac Remond apporta en 1903 ses biens à la Société Civile Immobilière de Marlieux créée en 1902. Selon le vœu d’Isaac Remond, le château de La Ville devint, à partir de 1908, un hospice pour apporter des soins médicaux à des personnes admises de la commune de Marlieux et des communes avoisinantes ; il garda cette destination sous forme de maison de retraite pour dames jusqu’en 1999. A cette date, l’école privée saint Jean Bosco quitta Bourg-en-Bresse pour s’installer à la Ville.
Depuis 2002, les prêtres de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X dirigent l’école en donnant une éducation catholique qui s’enracine dans le catéchisme et la messe traditionnels.
Texte du à l'obligeance de Monsieur l'Abbé Malassagne.
La commune a connu une première gare en 1879 avec la création de la ligne de tramway Marlieux-Chatillon.Elle a disparu en 1984.Sur la ligne Lyon – Bourg, une deuxième gare est crée en 1862. Elle sera transformée en la Mairie actuelle en 2001,seul le quai restant fonctionnel pour la desserte actuelle.
Jouxtant la limite de la commune signalons le superbe site de la chapelle de Beaumont.
Responsable | Mike GILBLAS |
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